L’impact d’un éventuel retour au franc pour les crédits immobiliers


En cas de retour au franc, la situation serait loin d’être idyllique pour les emprunteurs. En effet, ils serait tenus de rembourser en euros le prêt contracté, alors qu’ils seraient, pour leur part, payés en francs. Explications dans cet article.

Un retour au franc ne serait pas favorable pour les propriétaires qui n’auraient pas encore mis un terme au remboursement de leur emprunt immobilier.

En effet, dès l’instant que l’emprunt a été souscrit en euros, il devrait nécessairement être remboursé en euros.

D’ailleurs, le risque de change pourrait entraîner une véritable pénalité pour les emprunteurs.

A partir du moment où le nouveau franc serait d’une valeur inférieure à l’euro, les mensualités pourraient alors grever fortement le pouvoir d’achat des emprunteurs.

Ainsi, en prenant l’hypothèse d’un franc d’une valeur inférieure à 10% ou 20% par rapport à l’euro, les emprunteurs subiraient alors une hausse de leur mensualité à due concurrence, au moment de la conversion en francs.

Bien entendu, le risque de change pourrait être couvert via des produits financiers spécifiques. Toutefois, de tels produits financiers pourraient s’avérer être particulièrement coûteux, si les perspectives d’évolution de la valeur du franc ne sont pas bonnes.

Les banques pourraient faire le choix de racheter les prêts en euros, et en octroyer de nouveaux en francs. Cela aurait l’avantage de limiter le risque de change.

Toutefois, si les perspectives d’évolution du franc ne sont pas bonnes, un surcoût pourrait être mis à la charge de l’emprunteur, lors de l’octroi du nouveau prêt.

Il resterait la solution pour le législateur de convertir les emprunts en francs. C’est alors la banque qui supporterait le coût d’emprunter en euros, tout en étant en parallèle remboursé sur un franc d’une valeur moindre. Ce serait potentiellement ruineux pour les banques les plus fragiles.

Un retour au franc pourrait ainsi faire perdre beaucoup, non seulement aux banques, mais également aux emprunteurs.

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